mardi 28 février 2012

Saga "Me As a Student" part 2: les obstacles

Ma deuxième maison: la bibliothèque


Voilà la deuxième partie de la saga racontant ma vie d'étudiante.
Aujourd'hui nous allons aborder le thème des obstacles, il y en a eu des plus ou moins difficiles à surmonter tout au long de cette année.
Ce qui me vient en tête est surtout une histoire qui m'est arrivée il n'y a pas si longtemps que cela.

Nous allions aborder le deuxième semestre. Le compte à rebours avant le début des concours se faisait donc de plus en plus pressant et j'ai envoyé un mail à la responsable de la licence LEA de ma fac pour lui demander s'il m'était possible de passer en examen terminal pour 2 matières.
Pour celles et ceux qui ne connaissent pas le fonctionnement universitaire, la note du semestre est la moyenne entre la note du contrôle continu (= tous les contrôles que l'on a tout au long du semestre dans la matière en question, comme au lycée) et celle des partiels (examens de fin de semestre).
L'examen terminal consiste à ne prendre en compte que la note des partiels pour calculer la moyenne du semestre.
Si je lui ai fait cette demande c'était juste pour être affranchie des devoirs que demandaient les 2 matières en question car en effet, avec les concours, je ne peux plus me permettre de m'éparpiller sur des cours de 1ère année de licence qui ne me serviront pas, dans la mesure où je ne compte pas aller jusqu'au bout de cette formation étant donné que j'ai déjà un bac+4.
Le hic est que je suis boursière et en raison de ce statut, il m'est normalement interdit de passer en examen terminal. Imaginez la belle vie: je touche la bourse et je ne viens pas en cours vu que seules les notes du partiel comptent! Mais pour pallier ce problème je me suis engagée à continuer de venir en cours car de toute manière ça ne me gênait pas de venir, ce qui me gênait dans ma préparation étaient tous les devoirs superflus que j'aurais eu à faire en restant en régime normal.
Alors que je pensais que ma demande allait très bien passer à la vue de ma situation: étudiante qui a bossé sa LEA même si ça ne lui sert à rien dans la mesure où elle va arrêter l'année d'après car elle a déjà un diplôme de même rang, faisant preuve de bonne foi en promettant d'assister aux cours tout de même.
Et là ce fut la douche froide. La responsable m'a répondu en me disant que "la fac n'était pas une école de langues, que si ils avaient su que je ne comptais pas rester plus d'un an jamais je n'aurais été acceptée surtout qu'en prime mon but affiché était de venir pour toucher la bourse" (je cite). Ce fut un gros choc, qu'on me prenne pour une personne de mauvaise foi et qu'une fois encore mes efforts ne soient pas reconnus c'en était trop. C'est bête mais ça m'a tellement fait mal que l'on me prenne pour une profiteuse que j'en ai pleuré toute la soirée et que je suis restée amère tout le week-end qui a suivi.
Mais finalement je me suis ressaisie, je me suis dit qu'elle n'avait pas le droit de me traiter ainsi dans la mesure où:
  1. quand j'avais candidaté pour la formation, dans ma lettre j'avais clairement expliqué mon projet de ne rester qu'un an pour préparer des concours .
  2. j'avais bossé les cours de LEA donc si je ne venais en cours que pour "toucher la bourse" je ne vois pas pourquoi je me serais cassée la tête à bosser des cours pour une formation que je ne comptais pas continuer.
Et la cerise sur le gâteau est que ce mail a été envoyé à toute l'administration de la fac, sûrement pour que l'on flique mes absences plus attentivement à l'avenir car comme par hasard, 2 jours après, le secrétariat nous envoyait un mail rappelant les conditions d'éligibilité pour passer en régime terminal...
Donc ce que j'ai fait c'est que j'ai décidé d'alerter la directrice de l'UFR qui est la personne la plus haute placée au niveau de l'UFR de langues. Je lui ai dit qu'une personne du rang de la responsable de la licence LEA n'avait pas le droit de me juger comme une paria sans aucune preuve.
Elle a donc été vérifier ma lettre de candidature et mes notes et m'a confirmé que je disais bien clairement que je ne comptais pas rester plus d'un an dans ladite lettre, je n'avais donc jamais caché mes intentions. En outre, elle a vérifié mes notes du semestre et a pu voir que malgré le caractère facultatif de la formation, je m'étais quand même investie en travaillant sérieusement tout au long du semestre. Elle a donc expliqué les faits à la responsable et m'a incitée à ne rien lâcher. Apparemment la responsable m'aurait dit cela car il y a beaucoup d'abus au niveau des bourses c'est-à-dire que les gens la touchent mais ne viennent pas en cours en contrepartie. C'est sûr que c'est un fait et un fléau, mais de là à me mettre dans le même sac qu'eux sans chercher d'explication je trouve ça inadmissible.

Voilà, bilan de cette histoire: j'ai eu les résultats du semestre la semaine dernière et je suis 2e de la promo à 0,1 de la première (j'ai 15,3 et elle 15,4). Donc voilà, tout ça pour dire qu'il faut s'accrocher. La société dans laquelle on vit est injuste et le mérite n'a plus beaucoup de place mais il faut savoir défendre sa place et oser dire non. Après m'être faite marcher sur les pieds des tas de fois sans réagir par le passé, je peux vous dire que désormais, quitte à me mettre tout le monde à dos, je défendrai toujours mon honneur et mes intérêts.
La suite au prochain épisode,


Rendez-vous sur Hellocoton !

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire